*La famille Vaufleury

Le nom Vaufleury est indissociable de l’histoire de Mortain et du Mortainais, car deux membres de cette famille ont exercé la fonction de Lieutenant civil et criminel du baillage de Mortain au XVIIIe siècle. En des termes d’aujourd’hui, ils ont été à la fois préfet et juge, en charge d’un district (le baillage) qui recouvrait une bonne partie du sud du futur département de la Manche.

Originaire du Teilleul, et plus précisément du hameau de Vaufleury, il s’agit d’une branche de la famille Juhé, qui a pris le nom de Vaufleury à partir des années 1620.

 

A ce titre ils devaient posséder un hôtel (c’est-à-dire, une maison qu’on appellerait aujourd’hui « maison de maître ») dans la ville où ils exerçaient leur charge. Il est par ailleurs fort probable qu’ils en possédaient déjà un, car un de leurs membres, Etienne de Vaufleury, était Procureur du Roi dans les années 1620-30, et son père avant lui avait fait partie de l’équipe du Reçeveur des impôts en tant que collecteur de la taille.

 

Il existe deux « Hôtels de Vaufleury » à Mortain.  Celui, plus ancien, sur la Place du Château, et celui connu sous le nom de « L’Hôtel Vaufleury de St Cyr », à savoir, l’ancienne mairie. Ce dernier fut bâti vers la fin du XVIIe siècle (entre 1680 et 1690 probablement) par le Lieutenant civil et criminel de l’époque, Nicolas du Bailleul, Seigneur de St Cyr du Bailleul. La fille de ce dernier a épousé François de Vaufleury, ce sont le fils et le petit-fils de ce couple qui ont tour à tour hérité de la charge, à savoir Gilles et Gabriel-François de Vaufleury de St Cyr.

 

Lorsqu’on dit « ils ont hérité de la charge », il ne faut pas imaginer que le lien de sang suffisait. La charge important de lieutenant civil et criminel s’achetait pour un coût d’environ 23000 livres. Pour y postuler il fallait être âgé de plus de trente ans, être catholique et marié, avoir atteint le grade de lieutenant dans l’armée et être titulaire d’une licence-ès-lois.  Gabriel-François de Vaufleury, qui occupait cette charge jusqu’à la Révolution, est entré à la caserne des Chevaux Legers de Versailles à l’âge de quinze ans : la Bibliothèque nationale possède le document, signé par le Maréchal du Logis, l’intégrant au régiment.

Il faut également ajouter qu’au XVIIIe siècle, celui qui détenait ce type de charge devait payer chaque année à l’état une sorte d’ISF, un pourcentage de la valeur vénale de la charge.

Une autre branche de la famille Vaufleury a longtemps habité une belle maison XVIIIe, Rue de Versailles. Henri de Vaufleury de la Durandière a acheté cette maison à son beau-père M de Marseul, lors de son mariage en 1774 .  C’est le dernier représentant des Vaufleury de la Durandière qui a offert à la ville la Fontaine Bonvent.

 

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  1. […] le numéro 29. Elle date des années 1870 –1880 , et fut donnée à la ville de Mortain par le Colonel Léonce de Vaufleury,  ancien élève du Collège de Mortain  et de l’Ecole […]

  2. […] de Vaufleury fut habité par la famille Vaufleury pendant un certain temps, peut-être même 150 à 200 ans, jusqu’en 1778. Les recherches […]

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